16ème législature

Question N° 17160
de Mme Virginie Duby-Muller (Les Républicains - Haute-Savoie )
Question écrite
Ministère interrogé > Santé et prévention
Ministère attributaire > Santé et prévention

Rubrique > jeunes

Titre > Dégradation de la santé mentale des jeunes

Question publiée au JO le : 16/04/2024 page : 2955

Texte de la question

Mme Virginie Duby-Muller alerte M. le ministre délégué auprès de la ministre du travail, de la santé et des solidarités, chargé de la santé et de la prévention, sur la dégradation de la santé mentale des adolescents, suite à une enquête de Santé publique France auprès de 9 337 élèves du secondaire en 2022 et publiée le 9 avril 2024. En effet, si ces derniers s'estiment globalement en bonne santé, ce rapport révèle un mal-être chez les élèves français qui semble augmenter au fil du secondaire, qui serait également plus important chez les jeunes filles. Plus de 50 % des collégiens et lycéens se plaignent régulièrement de difficultés à s'endormir et plus d'un élève sur dix présenterait un risque important de dépression. Plus grave encore, chez les lycéens, le taux de comportements suicidaires est particulièrement élevé : presque un quart des interrogés déclare avoir eu des pensées suicidaires au cours des douze derniers mois et cela concerne en particulier les filles (30,9 %) plutôt que les garçons (17,4 %). Questionnés sur les tentatives de suicide, 13 % des lycéens ont déclaré en avoir déjà fait une au cours de leur vie, dont 3 % qui ont dû être hospitalisés pour ce motif. Si l'étude n'exclut pas que la dégradation de ces chiffres sur la santé mentale des jeunes soit liée à une plus grande facilité à exprimer leur souffrance par rapport aux années précédentes, la pandémie, la crise climatique, la pression scolaire ou encore les réseaux sociaux sont également cités dans ce rapport comme facteurs de risques. Aussi, elle souhaiterait savoir ce que le Gouvernement entend mettre en place afin de mieux considérer la santé mentale des jeunes et faire reculer ces chiffres inquiétants.

Texte de la réponse