16ème législature

Question N° 1735
de M. Bruno Fuchs (Démocrate (MoDem et Indépendants) - Haut-Rhin )
Question au gouvernement
Ministère interrogé > Commerce extérieur, attractivité, francophonie et Français de l’étranger
Ministère attributaire > Commerce extérieur, attractivité, francophonie et Français de l’étranger

Rubrique > politique extérieure

Titre > Élection présidentielle au Sénégal

Question publiée au JO le : 28/03/2024
Réponse publiée au JO le : 28/03/2024 page : 2443

Texte de la question

Texte de la réponse

ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE AU SÉNÉGAL


Mme la présidente . La parole est à M. Bruno Fuchs.

M. Bruno Fuchs . Dimanche, la démocratie sénégalaise a envoyé un puissant signal au reste du monde. Au nom de tous les démocrates de France, je félicite très chaleureusement le nouveau président du Sénégal, M. Bassirou Diomaye Faye, pour sa brillante élection au premier tour, qui en fait le plus jeune chef d'État de l'histoire du pays. (Applaudissements sur les bancs des groupes Dem et LFI-NUPES.)

Par ailleurs, je remercie le président sortant, M. Macky Sall, pour avoir, en homme d'État, garanti une fois de plus le modèle sénégalais de stabilité institutionnelle. Et je salue M. Ousmane Sonko, candidat entravé qui, lui aussi, a joué le jeu des institutions. Enfin, je tiens à rendre un hommage solennel à ces hommes, ces femmes, ces étudiants, ces enfants qui ont risqué leur vie – et qui l'ont pour certains perdue – au nom de l'idéal démocratique. (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe LFI-NUPES.)

Le 24 mars, le peuple sénégalais a choisi sans aucune ambiguïté la voie de la rupture pour établir une nouvelle souveraineté nationale. L'appel du nouveau président à une « coopération vertueuse, respectueuse et mutuellement productive » avec les partenaires étrangers du Sénégal est très clair. Vis-à-vis de la France, il sonne comme une interpellation que nous devons entendre. C'est le sens du rapport qu'avec ma collègue Michèle Tabarot j'ai présenté l'hiver dernier à l'Assemblée nationale. L'écrasante majorité des personnes auditionnées pour sa rédaction demandaient à la France de changer de logiciel.

En effet, malgré de fortes évolutions engagées par le Président de la République, la France n'a pas encore su s'adapter à la nouvelle situation en Afrique francophone, particulièrement au Sahel. Il ne faut plus tarder. Le pays de Senghor, fondateur de la francophonie, est au cœur de notre relation avec l'Afrique. Aussi pourriez-vous nous dire comment nous allons adapter notre approche pour mieux reconnaître et accompagner les nouvelles orientations de notre partenaire sénégalais ? Pour ma part, je crois à la possibilité d'un avenir commun. Gno far – « On est ensemble » –, comme on dit au Sénégal. (Applaudissements sur les bancs du groupe Dem. – M. Olivier Becht applaudit également.)

Mme la présidente . La parole est à M. le ministre délégué chargé du commerce extérieur, de l'attractivité, de la francophonie et des Français de l’étranger.

M. Franck Riester, ministre délégué chargé du commerce extérieur, de l'attractivité, de la francophonie et des Français de l’étranger . Je connais votre engagement pour cette région du monde, notamment au travers de vos fonctions de délégué général de l'Assemblée parlementaire de la francophonie. Le ministre de l'Europe et des affaires étrangères, en visite officielle au Brésil avec le Président de la République, m'a chargé de vous répondre.

Nous devons d'abord, comme vous l'avez fait, saluer le bon déroulement de l'élection présidentielle qui s'est tenue dimanche au Sénégal. Les citoyens sénégalais ont exercé leur droit de vote en nombre et dans le calme, démontrant une nouvelle fois la vitalité de la démocratie dans leur pays. Je salue également l'action de tous ceux qui se sont mobilisés pour permettre la tenue de cette élection dans les meilleures conditions, en commençant par les électeurs eux-mêmes. La reconnaissance des résultats par l'ensemble des candidats a ouvert la voie à une alternance démocratique apaisée. Le Sénégal a été fidèle à sa tradition démocratique.

En ce qui concerne la France, le Président de la République a envoyé dès lundi ses félicitations à M. Bassirou Diomaye Faye pour sa victoire. Je lui adresse aujourd'hui celles du Gouvernement.

Notre partenariat avec le Sénégal est ancien, dense et dynamique. Fondé sur une appartenance commune à l'espace francophone, il couvre l'ensemble des enjeux contemporains, se renouvelle sans cesse et s'appuie sur un dialogue politique confiant et respectueux ainsi que sur des liens humains indéfectibles. Nous sommes pleinement mobilisés pour continuer à travailler, dans l'écoute et le respect, avec les autorités sénégalaises, au mieux des intérêts légitimes et réciproques de nos deux peuples. Dans les semaines et les mois qui viennent, le Gouvernement aura l'occasion de travailler en ce sens avec les députés qui s'intéressent à ces sujets. (Applaudissements sur quelques bancs du groupe RE.)