16ème législature

Question N° 18630
de Mme Marietta Karamanli (Non inscrit - Sarthe )
Question écrite
Ministère interrogé > Santé et prévention
Ministère attributaire > Santé et prévention

Rubrique > pharmacie et médicaments

Titre > Situation des pharmacies d'officine et la diversité de leur exercice

Question publiée au JO le : 11/06/2024 page : 4682
Question retirée le: 11/06/2024 (fin de mandat)

Texte de la question

Mme Marietta Karamanli attire l'attention de M. le ministre délégué auprès de la ministre du travail, de la santé et des solidarités, chargé de la santé et de la prévention, sur la situation des pharmacies d'officine et la diversité de leurs situations. Leur rémunération se fonde sur les marges des médicaments ou les gardes et des honoraires versés par l'assurance-maladie pour chaque vente de médicament prescrit. Depuis 2017, leurs marges n'ont pas été réévaluées alors même que les coûts d'exploitation en lien avec l'inflation ont augmenté. La convention de 2022 prévoit une augmentation de 5 milliards euros sur 3 ans alors qu'il faudrait 2 milliards par an. Certaines ont fermé et la formation n'attire plus autant avec les risques d'une accélération des fermetures à 5 ans et la perte d'un nouveau maillon de soins en proximité. Parallèlement, près de 5 000 médicaments viennent à manquer (tensions sur l'approvisionnement ou pénuries sèches) en 2024, leur nombre augmentant régulièrement avec de graves problèmes pour les patients et des pertes de chance pour eux (ex : les patients diabétiques). Les pharmaciens sont les premiers à être mobilisés pour permettre aux patients d'y accéder. Si la question de la production en France est posée, l'accès à ces produits de santé dans un marché internationalisé où les fabricants peuvent choisir là où ils sont mieux rémunérés nécessite une approche qui dépasse les mesures ponctuelles ou de seule fluidité. Plus globalement une possible dérégulation du marché par un assouplissement de l'achat en ligne ou l'accès à des stocks hors officines est évoquée, ce qui fragiliserait à la fois les officines et les activités de conseil et de soins qu'elles réalisent. Pour toutes ces raisons, elle l'appelle à avoir une politique de moyen terme avec un objectif de revalorisation des situations, une clarification au profit de leur rôle dans l'approvisionnement et le conseil, d'attractivité de la profession et de l'exercice en ville ; elle souhaite connaître les perspectives à ce sujet.

Texte de la réponse