Préservation des emplois de la brasserie de l'Espérance à Schiltigheim
Question de :
M. Emmanuel Fernandes
Bas-Rhin (2e circonscription) - La France insoumise - Nouvelle Union Populaire écologique et sociale
M. Emmanuel Fernandes attire l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique sur la fermeture de la brasserie de l'Espérance, à Schiltigheim, prévue pour l'année 2025. Le groupe Heineken, propriétaire de la brasserie, se porte bien : il a augmenté son chiffre d'affaires de plus de 632,5 millions d'euros au premier semestre 2022, les dividendes, eux, ont augmenté de 49 % en 2022 ; par conséquent, rien ne justifie de fermer un site qui compte 220 emplois. Le groupe souhaite faire des économies en fermant un site industriel alors que rien ne le justifie. Les sommes allouées à la délocalisation doivent plutôt être utilisées dans l'amélioration du site de la brasserie schilikoise, qui aurait dû être réalisée depuis déjà plusieurs années. La fermeture de l'Espérance frappe de plein fouet la filière brassicole alsacienne ; la région Grand Est est la première région de France productrice d'orge, de malt et de houblon - représentant respectivement 26 %, 70 % et 96 % de la production nationale. Le Grand Est produit plus de la moitié de la bière française. Le maintien de l'activité sur le site est également un enjeu écologique car le regroupement de la production, notamment à Marseille, impliquerait un accroissement de la consommation d'eau localement, directement liée au réseau d'eau public. Comme les industriels pourraient être amenés à réduire leurs consommations ponctuellement et dans une région précise, le site de Schiltigheim, alimenté directement par la plus grosse nappe phréatique d'Europe, apparaît comme la solution à la concentration sur un seul site de production. L'enjeu du maintien de la production locale, c'est ainsi la sauvegarde des employés d'Heineken à Schiltigheim, de leur savoir-faire mais aussi les milliers d'emplois alsaciens de la filière et les emplois indirects. La situation est donc critique. Il souhaite connaître les actions qu'il a prévu d'initier pour préserver les emplois de la brasserie de l'Espérance et de la filière brassicole alsacienne et du Grand Est.
Auteur : M. Emmanuel Fernandes
Type de question : Question écrite
Rubrique : Industrie
Ministère interrogé : Économie, finances, souveraineté industrielle et numérique
Ministère répondant : Économie, finances, souveraineté industrielle et numérique
Date :
Question publiée le 13 décembre 2022
Date de cloture :
11 juin 2024
Fin de mandat