16ème législature

Question N° 4608
de M. Serge Muller (Rassemblement National - Dordogne )
Question écrite
Ministère interrogé > Santé et prévention
Ministère attributaire > Santé et prévention

Rubrique > pharmacie et médicaments

Titre > Quelles réponses aux pénuries de médicaments ?

Question publiée au JO le : 10/01/2023 page : 182
Date de changement d'attribution: 23/04/2024
Question retirée le: 11/06/2024 (fin de mandat)

Texte de la question

M. Serge Muller alerte M. le ministre de la santé et de la prévention sur la généralisation de pénuries de médicaments en France. En effet, le niveau d'approvisionnement de certains médicaments, à l'image de l'amoxiciline, du paracétamol, de la ventoline ou de certains médicaments anticancéreux, devient particulièrement préoccupant et est appelé à durer de nombreux mois. Ces pénuries ne sont malheureusement pas nouvelles. Selon une étude BVA, une personne sur trois a déjà été confrontée à une pénurie de médicaments et 45 % de ces victimes ont dû, en conséquence, reporter, modifier ou renoncer à leur traitement. Par ailleurs, selon l'ANSM, 2 160 références de médicaments étaient concernées par les pénuries en 2021, contre 871 en 2018. En 2022, le phénomène s'est accéléré, puisqu'à la mi-août, les ruptures d'approvisionnement concernaient 12,5 % des références, contre 6,5 % en janvier, d'après le Groupement pour l'élaboration et la réalisation de statistiques. La situation semble devenir incontrôlable : en 2023, le nombre de signalements devrait frôler les 3 000. Alors que la crise sanitaire a rappelé la nécessité d'investir dans une production nationale de produits de première nécessité, notamment pour les médicaments, pour restaurer la souveraineté et l'indépendance du pays, aucune politique ambitieuse n'a été mise en place pour atteindre cet objectif essentiel. Cette inaction, aux allures de tiers-mondisation du système de santé français, met gravement en danger la santé des Français. Aussi, il lui demande les mesures qu'il compte mettre en œuvre à court terme pour que ces ruptures de stocks ne conduisent pas à des situations dramatiques, d'une part, et pour rétablir la production nationale à moyen terme afin d'éviter que ces ruptures ne deviennent le quotidien des Français, d'autre part.

Texte de la réponse