Rubrique > établissements de santé
Titre > Sauvegarde de la clinique de Gascogne
M. David Taupiac interroge M. le ministre de la santé et de la prévention au sujet de la situation de la clinique de Gascogne située à Auch. Unique clinique du Gers, elle est aujourd'hui en redressement judiciaire et sous la menace d'une fermeture définitive à très court terme. La disparition de la clinique serait une catastrophe sanitaire pour le département du Gers, qui souffre déjà fortement de la désertification médicale. Elle mènerait par ailleurs l'hôpital d'Auch, déjà submergé par les interventions, au bord de la rupture. En outre, elle conduirait à une perte de compétence pour le territoire difficilement mesurable tant le départ de ces professionnels serait difficile à remplacer, sans évoquer les nombreuses dépenses que cela engendrerait pour l'assurance maladie en matière de déplacements des patients. La clinique de Gascogne assure aujourd'hui près de 60 % de l'activité chirurgicale dans le département, sa sauvegarde est donc capitale pour maintenir une offre de soin décente sur le territoire. Un temps envisagé, un GCS (groupement de coopération sanitaire) a été écarté car refusé par la direction de l'hôpital. De la même manière, le transfert des salariés de la clinique vers l'hôpital n'est pour l'heure pas envisageable compte tenu des aspirations des professionnels et du dimensionnement de l'hôpital qui ne permet d'absorber cette activité. Détentrice d'une dette de 8 millions d'euros, la clinique souffre actuellement d'un déficit structurel d'un million d'euros. Plusieurs fois rachetée au cours des dernières années, aucune offre de reprise viable n'a pour l'heure été déposée. Une perspective demeure possible à travers une proposition de reprise partielle de l'activité par le centre de soin de la Reviscolada à Montégut. Cette proposition nécessite toutefois d'être précisée dans le cadre de réunions déjà en cours entre la clinique, l'hôpital, l'ARS et la préfecture. Une solution de court terme réside donc dans le maintien de l'activité de la clinique durant quelques mois afin de permettre aux acteurs en présence de préciser leur offre. Dans cette perspective et afin de maintenir un accès au soin digne dans un département souffrant déjà largement de la désertification médicale, il souhaite savoir si le Gouvernement compte s'engager financièrement dans le maintien temporaire de l'activité de la clinique de Gascogne.