Attribution de la carte de combattant d'Algérie à titre posthume
Question de :
M. Victor Catteau
Nord (5e circonscription) - Rassemblement National
M. Victor Catteau appelle l'attention de Mme la secrétaire d'État auprès du ministre des armées, chargée des anciens combattants et de la mémoire sur l'attribution de la carte de combattant d'Algérie à titre posthume. En janvier 2019, une proposition de loi a été adoptée pour décerner une carte du combattant d'Algérie à tous les anciens appelés ayant servi au moins quatre mois en Algérie entre le 3 juillet 1962 et le 1er juillet 1964. Cependant, ces cartes ne sont accordées qu'aux anciens combattants encore en vie en 2019. Ainsi, ceux qui sont décédés avant cette date ne peuvent pas prétendre à cet honneur. Il en résulte un sentiment d'injustice parmi les veuves des anciens combattants qui ont servi de la même manière que ceux qui sont toujours en vie aujourd'hui. Il souhaite ainsi savoir si une modification de la loi pour décerner cette distinction à titre posthume est envisagée.
Réponse publiée le 19 septembre 2023
Par arrêté du 12 décembre 2018, les missions menées en Algérie aprés le 2 juillet 1962 conformément aux accords d'Evian ont été ajoutées à la liste des opérations ouvrant droit au bénéfice de la carte du combattant pour la période du 3 juillet 1962 au 1er juillet 1964. Dès lors, et conformément au code des pensions militaires d'invalidité et des victimes de guerre (CPMIVG), une durée d'au moins quatre mois de service effectuée au titre de ce conflit permet l'attribution de la carte du combattant. Le code conditionne sa délivrance à une demande expresse de l'intéressé présentée auprès du directeur de l'Office national des combattants et des victimes de guerre (ONaCVG) ; ce qui explique que la carte ne peut être délivrée à d'anciens appelés décédés. À cet effet, il convient de souligner que quel que soit le conflit considéré, la loi ne prévoit aucune délivrance de la carte du combattant à titre posthume. En effet au-delà des avantages spécifiques conférés par ce titre, la demande de reconnaissance de la qualité combattante reste un acte individuel et symbolique qui n'a pas de caractère automatique comme peut l'être par exemple la mention à l'état civil de « Mort pour la France ». Sur le plan strict du droit, si le législateur a étendu les critères d'accès à la qualité combattante en y intégrant les appelés du contingent, il n'a pas souhaité changer les modalités de délivrance de la carte du combattant. Il n'est pas envisagé à ce stade de faire évoluer la règlementation en vigueur sur ce point.
Auteur : M. Victor Catteau
Type de question : Question écrite
Rubrique : Anciens combattants et victimes de guerre
Ministère interrogé : Anciens combattants et mémoire
Ministère répondant : Anciens combattants et mémoire
Dates :
Question publiée le 23 mai 2023
Réponse publiée le 19 septembre 2023