Dispositif nageurs sauveteurs des CRS
Question de :
Mme Brigitte Liso
Nord (4e circonscription) - Ensemble pour la République
Mme Brigitte Liso appelle l'attention de M. le ministre d'État, ministre de l'intérieur, sur le dispositif nageurs sauveteurs des CRS. Présents sur le territoire français depuis les années 1950, les nageurs sauveteurs cumulent la double compétence de policier et sauveteur. Leurs missions sont larges : prévention, sauvetage en mer, risque sécuritaire et surveillance anti-terrorisme. Ils agissent au quotidien au service de la protection des citoyens et du maintien de l'ordre. Chaque année, des touristes, français et étrangers, affluent vers les zones balnéaires des Hauts-de-France, durant la période estivale. Selon Santé publique France, la région des Hauts-de-France est celle avec le plus fort taux de noyades mortelles en France. Garantir la sécurité des populations doit ainsi être une priorité absolue. Les nageurs sauveteurs des CRS font face à une diminution constante de leurs effectifs. Ils sont pourtant essentiels à la tranquillité des communes concernées. En effet, leur nombre a été largement réduit : ils étaient 800 dans les années 1980, ils sont aujourd'hui moins de 300. Le retour des nageurs sauveteurs CRS sur les plages pour l'été 2025 a été récemment annoncé et salué par les élus locaux. Dans ce contexte, Mme la députée souhaite savoir si le Gouvernement entend sécuriser ce dispositif, par exemple par le biais d'un plan pluriannuel pour les saisons à venir, dans le cadre d'une pérennisation. Par ailleurs, elle l'interroge sur le soutien à la formation des nageurs sauveteurs des CRS, indispensable pour lutter contre la pénurie de leurs effectifs.
Réponse en séance, et publiée le 12 mars 2025
CRS NAGEURS SAUVETEURS
M. le président . La parole est à Mme Brigitte Liso, pour exposer sa question, no 250, relative aux CRS nageurs sauveteurs.
Mme Brigitte Liso . Je suis députée du Nord et ma circonscription abrite, dans la commune de Lambersart, deux compagnies de CRS, les compagnies nos 11 et 12. Présents sur le territoire français depuis les années 1950, les CRS nageurs sauveteurs cumulent la double compétence de policier et de sauveteur. Leurs missions sont larges : prévention, sauvetage en mer, risque sécuritaire et surveillance antiterroriste, entre autres. Ils agissent au quotidien au service de la protection des citoyens et du maintien de l'ordre.
Chaque année, durant la période estivale, des touristes français et étrangers affluent vers les zones balnéaires des Hauts-de-France et plus largement de France. Selon Santé publique France, la région des Hauts-de-France a le plus fort taux de noyades mortelles du pays. Garantir la sécurité des populations doit donc être une priorité absolue.
Les CRS nageurs sauveteurs font face à une diminution constante de leurs effectifs alors qu'ils sont essentiels à la tranquillité des communes concernées. En effet, leur nombre a été largement réduit : ils étaient 800 dans les années 1980, ils sont aujourd'hui moins de 300. Le retour des CRS nageurs sauveteurs sur les plages à l'été 2025, récemment annoncé, a été salué par les élus locaux.
Nos policiers peuvent-ils compter sur une sécurisation du dispositif au cours des saisons à venir, notamment dans le cadre d'un plan pluriannuel ? Par ailleurs, le gouvernement entend-il relancer la formation des CRS nageurs sauveteurs, indispensable pour lutter contre la pénurie de leurs effectifs et assurer la sécurité de nos concitoyens ?
M. le président . La parole est à M. le ministre auprès du ministre d’État, ministre de l’intérieur.
M. François-Noël Buffet, ministre auprès du ministre d’État, ministre de l’intérieur. Je vous prie d'excuser l'absence du ministre d'État, garde des sceaux, ministre de la justice.
Les CRS nageurs sauveteurs concourent à la surveillance des plages et de la baignade en appui des pompiers et des sauveteurs des sociétés de secours en mer. Leur présence rassurante est appréciée, vous l'avez rappelé, en particulier dans votre département.
Je dois clarifier deux points. Les CRS nageurs sauveteurs exercent exclusivement des missions de surveillance des plages. En outre, la surveillance des plages et le secours aux personnes en difficulté dans le cadre des activités de baignade relèvent d’un cadre distinct de la mission de sécurité des biens et des personnes. En effet, le code général des collectivités territoriales dispose que c’est le maire qui exerce la police des baignades et des activités nautiques.
À l’initiative de nos prédécesseurs, le nombre de CRS nageurs sauveteurs a progressivement été réduit pour des questions budgétaires et juridiques, mais aussi parce qu'il convenait de concentrer les effectifs sur des missions liées à l'ordre public, à l’immigration clandestine, à la délinquance et au terrorisme. Désormais, le volume des CRS nageurs sauveteurs est stabilisé aux alentours de 300.
Si, du fait des Jeux olympiques et paralympiques, le dispositif des CRS nageurs sauveteurs a exceptionnellement été suspendu l’été dernier, je tiens à vous rassurer : nous avons décidé qu'il serait de nouveau déployé cet été pour concourir à la surveillance des plages en soutien des collectivités locales. J’ajoute que, comme à chaque saison estivale, les zones touristiques bénéficieront aussi de renforts saisonniers dans les territoires qui font face à une augmentation importante de leur population.
Mes services examinent la possibilité d’un plan pluriannuel d’emploi des CRS nageurs sauveteurs. Leur formation, longue et exigeante, est soumise à des tests de présélection. Nous réfléchissons donc aussi à une adaptation de cette formation, qui pourrait être moins longue et plus attractive.
L'été prochain, les CRS nageurs sauveteurs seront bien sur nos plages !
M. le président . La parole est à Mme Brigitte Liso.
Mme Brigitte Liso . Nos policiers, nos gendarmes et nos pompiers nous protègent. À nous de les aider et de les rassurer sur la pérennité de leurs missions !
Auteur : Mme Brigitte Liso
Type de question : Question orale
Rubrique : Sécurité des biens et des personnes
Ministère interrogé : Intérieur
Ministère répondant : Intérieur
Date de la séance : La question a été posée au Gouvernement en séance, parue dans le journal officiel le 18 mars 2025