Suites données à un maintien en zone d'attente
Question de :
Mme Edwige Diaz
Gironde (11e circonscription) - Rassemblement National
Mme Edwige Diaz attire l'attention de M. le ministre d'État, garde des sceaux, ministre de la justice, sur les mesures d'éloignement prises à l'encontre des étrangers en situation irrégulière, identifiés par les services de police aux frontières et maintenus en zone d'attente à leur arrivée sur le territoire national. La mesure administrative de placement en zone d'attente peut durer jusqu'à 26 jours, sur décision du juge des libertés et de la détention. Au terme de cette durée, l'étranger peut être admis au titre de l'asile. Dans le cas contraire, il peut être placé en garde à vue, suivi d'un emprisonnement ou d'un placement en centre de rétention administrative, sauf si le parquet décide de ne pas engager de poursuites, menant ainsi à la libération de l'individu. Face à un manque de données claires concernant le nombre de personnes placées en zone d'attente et plus particulièrement les suites données à ces placements, elle l'interroge, pour les années 2022, 2023 et 2024, sur le nombre de personnes maintenues en zone d'attente et sur la répartition des suites données (octroi de l'asile, libération sans bénéfice de l'asile, expulsion vers le pays d'origine...).
Réponse publiée le 15 juillet 2025
Il convient de préciser, au préalable, que l'étranger qui n'est pas admis sur le territoire national fait l'objet d'un refus d'entrée assorti le cas échéant d'un placement en zone d'attente. Il doit être réacheminé par le transporteur jusqu'à son pays d'origine ou le pays de transit. Le placement en garde à vue, l'incarcération dans un établissement pénitentiaire et l'admission dans un centre de rétention administrative concernent des étrangers qui séjournent déjà sur le territoire national. Le bilan chiffré du ministère de l'intérieur, pour les années 2022, 2023 et 2024, ci-après, correspond aux données disponibles dans les systèmes d'information nationaux. - S'agissant des placements en zone d'attente et des réacheminements (source Direction nationale de la police aux frontières) : L'étranger est placé en zone d'attente, le temps strictement nécessaire à l'organisation de son réacheminement, uniquement lorsque ce dernier ne peut avoir lieu immédiatement, ce qui explique le différentiel entre les deux données figurant dans le tableau. Le placement en zone d'attente peut également intervenir le temps d'examiner s'il peut être admis sur le territoire pour y demander l'asile (cf infra).
2022 | 2023 | 2024 | |
---|---|---|---|
non admissions | 106 838 | 90 584 | 26 185* |
réacheminements | 103 414 | 85 172 | 21 266* |
placements en zone d'attente | 7086 | 8313 | 9039* |
2022 | 2023 | 2024 | |
Nombre de demandes d'admissions sur le territoire au titre de l'asile à la frontière | 2416 | 2110 | 1592 |
Nombre de décisions d'admission sur le territoire au titre de l'asile | 914 | 614 | 367 |
Nombre de décisions de refus d'entrée au titre de l'asile | 1398 | 1365 | 1133 |
Nombre de demandes n'ayant pas donné lieu à une décision au titre de l'asile à la frontière pour des motifs divers (renonciation, remise en liberté par le juge, expiration du délai de maintien, hospitalisation…) | 104 | 131 | 92 |
Auteur : Mme Edwige Diaz
Type de question : Question écrite
Rubrique : Étrangers
Ministère interrogé : Justice
Ministère répondant : Intérieur
Dates :
Question publiée le 28 janvier 2025
Réponse publiée le 15 juillet 2025