Question de : M. Jean-Luc Warsmann
Ardennes (3e circonscription) - Libertés, Indépendants, Outre-mer et Territoires

M. Jean-Luc Warsmann attire l'attention de M. le ministre d'État, garde des sceaux, ministre de la justice, quant au nom donné à des parents ayant perdu un enfant et ce, quel que soit son âge mais aussi quant à l'absence de nom donné à une fratrie ayant perdu un frère ou une soeur. En effet, s'il existe le mot « orphelin » pour l'enfant qui perd ses parents, veuf ou veuve pour celui ou celle qui perd sa femme ou son mari, il n'en existe toujours pas pour les mères et les pères dont le bébé ou l'enfant décède. Il n'existe pas plus de terme pour un frère perdant une soeur. Le terme « parange » a été proposé pour décrire l'impensable. Cependant il s'applique plus dans notre inconscient à des parents ayant perdu un bébé. Or les mots sont porteurs de sens et celui qui viendra représenter les familles endeuillées se doit de les représenter pour ce qu'ils sont : des parents, des frères et des soeurs amputés d'une partie de leur être, traumatisés par le décès de leur enfant, de leur frère ou de leur soeur. Il lui demande quelle est la position du Gouvernement sur ce sujet.

Réponse publiée le 20 mai 2025

Le ministère de la culture a été saisi en 2021 dans le cadre du dispositif d'enrichissement de la langue française prévu par la loi n° 94-665 du 4 août 1994 relative à l'emploi de la langue française dite loi Toubon, d'une demande terminologique concernant les parents ayant perdu un enfant. Ainsi, le collège d'experts compétent pour traiter des termes couvrant les domaines d'activité des ministères sociaux a été saisi et a élaboré un terme assorti d'une définition. Au terme du processus prévu par la réglementation, le terme « Orphelin d'enfant » (https://www.culture.fr/franceterme/terme/SANT277) a été publié au Journal officiel du 18 août 2023 et permet de désigner cette réalité. Le collège d'experts n'a pas été saisi de demande de nouveau terme pour désigner la fratrie se trouvant dans la situation de perte d'une sœur ou d'un frère. Toutefois, le terme créé utilise « orphelin », signifiant « privé de ». Cela signifie qu'il est possible d'être orphelin, -e de frère ou orphelin, -e de sœur, comme nous pouvons être orphelin, -e de mère, de père, de parents ou d'enfants. Le dispositif prévoit que toute personne peut suggérer un terme ou interroger le dispositif pour répondre à des besoins terminologiques via la plateforme FranceTerme et sa boîte à idées : https://www.culture.fr/franceterme/Boite-a-idees.

Données clés

Auteur : M. Jean-Luc Warsmann

Type de question : Question écrite

Rubrique : Famille

Ministère interrogé : Justice

Ministère répondant : Travail, santé, solidarités et familles

Dates :
Question publiée le 11 mars 2025
Réponse publiée le 20 mai 2025

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