Desserte sur la ligne LGV Montpellier-Perpignan
Question de :
M. Aurélien Lopez-Liguori
Hérault (7e circonscription) - Rassemblement National
M. Aurélien Lopez-Liguori attire l'attention de M. le ministre auprès du ministre de l'aménagement du territoire et de la décentralisation, chargé des transports sur les préoccupations liées au projet de ligne nouvelle Montpellier-Perpignan et ses impacts sur les communes de Sète et Agde. Ce projet, initié en 1990, prévoit la réalisation de 150 km de voie ferrée à grande vitesse entre Montpellier et Perpignan, en complément de la ligne actuelle. Il est divisé en deux phases : la première concerne la liaison entre Montpellier et Béziers, la seconde, celle entre Béziers et Perpignan. La première phase vise donc à établir une ligne directe entre Montpellier et Béziers, sans arrêt dans les gares de Sète et Agde, dans le but de gagner 18 minutes. Les élus et les habitants de ces villes ont exprimé leurs préoccupations quant à l'impact de ce projet sur leur territoire. Le bassin de vie Sète-Agde, qui compte 200 000 habitants à l'année et jusqu'à 500 000 en été, repose sur un secteur touristique essentiel à son économie. L'arrivée de la LGV pourrait entraîner une réduction significative du nombre de TGV desservant ces communes, ce qui affecterait directement leur attractivité économique et touristique, surtout en période estivale. Il lui demande donc si une desserte ferroviaire effective sera maintenue pour les gares de Sète et Agde, que la LGV contourne, avec au minimum six allers-retours quotidiens en TGV tout au long de l'année, incluant une augmentation de la fréquence durant la saison touristique ; cela permettrait d'amortir l'effet de la LGV sur le dynamisme économique et touristique de ces villes.
Réponse publiée le 1er juillet 2025
Le projet de ligne nouvelle entre Montpellier et Perpignan (LNMP) consiste à créer 150 km en deux phases : Montpellier-Béziers (première phase) et Béziers Perpignan (deuxième phase). Il répond à la demande de mobilités croissante sur l'unique axe ferroviaire de l'arc languedocien, proche de la saturation entre Montpellier et Béziers, renforce sa résilience en créant un doublet de ligne et permet de relier le littoral languedocien et l'Espagne au réseau à grande vitesse français et européen. Ce projet de ligne nouvelle ne vise pas à se substituer à la ligne classique existante le long du littoral languedocien, mais à la compléter. La ligne existante entre Montpellier et Béziers, qui dessert notamment Sète et Agde, sera maintenue en exploitation, et continuera à accueillir les circulations ferroviaires de voyageurs, qu'il s'agisse des services régionaux (TER), des trains d'équilibre du territoire (TET) ou de certains services librement organisés (SLO). Pour les TER, la desserte est déjà dense sur l'axe et la Région Occitanie exprime le souhait de l'augmenter. En parallèle, les TET desservent Sète par 2 allers-retours quotidiens et un TET de nuit dessert Agde et Sète les week-ends et lors des vacances scolaires (zone C). Enfin, les SLO, qui correspondent aux circulations à grande vitesse, sont désormais ouverts à la concurrence, de sorte qu'il n'est pas possible de fixer le nombre d'allers-retours de trains à grande vitesse qui sera réalisé, puisque cela dépendra des choix des différentes compagnies ferroviaires. Toutefois, au vu de l'attractivité de la desserte de Agde et de Sète, notamment en été, une proportion importante des circulations grandes vitesses entre Montpellier et Béziers devrait continuer à desservir Agde et Sète après la mise en service de la phase 1 du projet LNMP. La demande exprimée par les acteurs locaux, visant à garantir un minimum de six allers-retours quotidiens en TGV pourra faire l'objet d'un examen approfondi, en lien avec les collectivités territoriales et les entreprises ferroviaires, dans le cadre notamment des plateformes services et infrastructures « nationale voyageurs » et « Grand Sud ».
Auteur : M. Aurélien Lopez-Liguori
Type de question : Question écrite
Rubrique : Transports ferroviaires
Ministère interrogé : Transports
Ministère répondant : Transports
Dates :
Question publiée le 11 mars 2025
Réponse publiée le 1er juillet 2025