Taxe applicable aux emballages
Question de :
M. Lionel Tivoli
Alpes-Maritimes (2e circonscription) - Rassemblement National
M. Lionel Tivoli attire l'attention de Mme la ministre déléguée auprès du ministre de l'économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique, chargée du commerce, de l'artisanat, des petites et moyennes entreprises et de l'économie sociale et solidaire sur l'évolution de la taxe emballage applicable à certains commerces. Instaurée en 1993 et récemment modifiée, cette taxe ayant pour objet les emballages des produits vendus dans divers commerces, notamment en boulangeries, boucheries ou encore crémeries, a pour conséquence de faire peser un coût non négligeable sur ces professions. Pour les boulangers, le versement est de 0,0079 euro lors de chaque passage en caisse d'un client. Il est de 0 ,0223 euro pour les bouchers et de 0,0216 euro pour les crémiers. L'application de cette taxe pourrait avoir deux types de conséquences : une contrainte budgétaire supplémentaire pour les professionnels qui devront, s'ils ne souhaitent pas augmenter les prix, réduire leurs marges, ou bien la répercussion de ces frais sur les clients. Alors que ces commerces sont déjà fortement touchés par la hausse des coûts notamment de l'électricité et de certaines denrées nécessaires à leurs productions, l'application de cette taxe ne fait qu'accentuer les contraintes qui pèsent sur eux. En conséquence, il lui demande de bien vouloir lui faire part des mesures qui pourraient être prises afin d'atténuer les charges pesant sur les commerçants, piliers du tissu économique.
Réponse publiée le 24 juin 2025
Depuis 1993, les emballages des produits destinés aux ménages sont soumis à ce que l'on appelle une filière à responsabilité élargie des producteurs. Ils ont ainsi l'obligation de financer la fin de vie de leurs emballages (pour financer la collecte et traitement du déchet, le bac jaune). Cette filière concerne l'ensemble des emballages ménagers (pot de yaourt, conserve…), ainsi que les sacs "fruits et légumes" ou encore les sacs de caisses de papier mais aussi les poches à viennoiseries ou sachets baguettes des boulangers. Pour plus d'efficacité, les entreprises soumises à cette obligation mutualisent leurs obligations, en créant des organismes (exemples : Citeo, Leko), qui assurent leurs obligations, en contrepartie d'une contribution financière. Pour le cas des boulangers, il s'agit de CITEO/ADELPHE ou de LEKO. En 2024, CITEO/ADELPHE et la FEB (Fédération des Entreprises de Boulangeries) ont travaillé ensemble pendant plusieurs mois pour mettre en place un dispositif de contributions financières simplifiées en raison de la complexité du calcul antérieur de cette contribution. En effet, le calcul nécessitait de connaître le nombre et le poids de chaque emballage distribué. Dans ce cadre CITEO/ADELPHE, la Confédération générale de l'alimentation en détail, la Confédération Nationale de la Boulangerie et Boulangerie-Pâtisserie Française, la Confédération Française de la Boucherie, Boucherie-Charcuterie, Traiteurs, la Fédération des Fromagers de France ont signé un partenariat visant à simplifier les démarches. Le secteur de la boulangerie qui a été associé à ces discussions était représenté par la FEB. La FEB a été partie prenante de cet échange avec CITEO/ADELPHE pendant plusieurs mois. Ces travaux ont abouti à la mise en place en 2025 au système de contribution simplifié agréé entre la FEB et CITEO/ADELPHE. L'Etat ne participe pas à ces travaux, qui relèvent de négociations tarifaires. Ces travaux ont conduit à la mise en place d'une contribution forfaitaire, identique pour toutes les boulangeries de France qui souhaitent en bénéficier. Elle est de 0,0079€ par passage en caisse. Les boulangeries qui le souhaitent peuvent toujours effectuer une déclaration "classique" en poids/nombre d'emballages.
Auteur : M. Lionel Tivoli
Type de question : Question écrite
Rubrique : Commerce et artisanat
Ministère interrogé : Commerce, artisanat, PME, économie sociale et solidaire
Ministère répondant : Transition écologique, biodiversité, forêt, mer et pêche
Dates :
Question publiée le 25 mars 2025
Réponse publiée le 24 juin 2025