Minorités blanches en Afrique du Sud : position de la France
Question de :
M. Nicolas Metzdorf
Nouvelle-Calédonie (1re circonscription) - Ensemble pour la République
M. Nicolas Metzdorf attire l'attention de M. le ministre de l'Europe et des affaires étrangères, sur les déclarations récentes du président des États-Unis, M. Donald Trump, affirmant publiquement que les populations blanches, notamment les Afrikaners et les fermiers boers, seraient victimes d'un « génocide » en Afrique du Sud. Ces propos, très largement diffusés sur les réseaux sociaux et repris dans certains médias américains et internationaux, évoquent des violences ciblées et une marginalisation systématique de cette minorité historique du pays. Si ces allégations ne sont pas nouvelles, leur résurgence dans le débat public international, à travers la voix d'un chef d'État, a ravivé une polémique ancienne sur la situation sécuritaire des fermiers blancs, et les tensions raciales persistantes. Les autorités sud-africaines ont vivement réfuté ces accusations, affirmant qu'il n'existe à ce jour ni politique officielle de discrimination à l'encontre des Blancs, ni élément objectif permettant de qualifier la situation de « génocide ». Plusieurs organisations indépendantes et chercheurs spécialisés dans les conflits ethniques ont également mis en garde contre l'emploi de ce terme, jugé inapproprié et potentiellement déstabilisateur dans un contexte social déjà tendu. La France entretient des relations anciennes, profondes et multiformes avec l'Afrique du Sud. Elle y défend des principes clairs en matière de droits humains, de respect des minorités, de sécurité des populations rurales et de promotion du dialogue dans les sociétés pluriculturelles. Il lui demande comment le Gouvernement analyse aujourd'hui la situation dans ce pays, quelle lecture il fait de ces accusations de « génocide » et comment il entend y répondre dans ses échanges bilatéraux et multilatéraux.
Auteur : M. Nicolas Metzdorf
Type de question : Question écrite
Rubrique : Politique extérieure
Ministère interrogé : Europe et affaires étrangères
Ministère répondant : Europe et affaires étrangères
Date :
Question publiée le 1er juillet 2025