Marché du véhicule électrique d'occasion
Question de :
Mme Hélène Laporte
Lot-et-Garonne (2e circonscription) - Rassemblement National
Mme Hélène Laporte appelle l'attention de M. le ministre auprès du ministre de l'aménagement du territoire et de la décentralisation, chargé des transports, sur les lourdes conséquences économiques de l'effondrement du marché des véhicules électriques d'occasion pour les concessionnaires automobiles. Partout en France et en particulier dans les zones rurales, les distributeurs voient leurs stocks de voitures électriques de seconde main gonfler, sans réussir à trouver preneur, malgré des baisses de prix de plus de 25 % en moyenne depuis début 2023. Le délai de revente dépasse désormais cinq mois, soit le double de celui des véhicules thermiques. Cette désaffection des acheteurs s'explique notamment par le vieillissement technologique accéléré de ces modèles, une autonomie souvent jugée insuffisante et des valeurs résiduelles artificiellement gonflées par les constructeurs pour rendre le neuf plus attractif en leasing. Cette situation met en péril l'équilibre financier des concessionnaires, qui doivent assumer seuls les pertes et l'immobilisation de trésorerie. L'arrivée massive, à la rentrée, de véhicules issus des flottes de location ou du leasing social ne fera qu'aggraver la saturation d'un marché déjà sinistré. Dans ce contexte, Mme la députée s'interroge sur la cohérence d'une politique européenne qui, d'un côté, interdit la vente de voitures thermiques neuves à partir de 2035 - au nom d'une transition idéologique et précipitée - et de l'autre laisse les acteurs de terrain affronter seuls les effets pervers de cette mutation forcée. Elle lui demande s'il entend enfin tirer les leçons de ce fiasco annoncé, exiger la suspension de cette interdiction dogmatique et mettre en place des mesures d'urgence pour soutenir les professionnels asphyxiés et préserver le tissu économique local.
Auteur : Mme Hélène Laporte
Type de question : Question écrite
Rubrique : Automobiles
Ministère interrogé : Transports
Ministère répondant : Transports
Date :
Question publiée le 22 juillet 2025