Question écrite n° 9242 :
Situation des établissements d'enseignement professionnel

17e Législature

Question de : M. Éric Michoux
Saône-et-Loire (4e circonscription) - UDR

M. Éric Michoux alerte Mme la ministre d'État, ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche, sur la situation des établissements d'enseignement professionnel et de l'enseignement technique. En effet, malgré les annonces en mai 2023 par le Président de la République en faveur d'un « choc de l'attractivité » pour ces établissements, force est de constater qu'ils restent souvent considérés comme des voie de garage et non comme des voie d'excellence. En France, près d'un tiers des lycéens sont scolarisés dans ces établissements professionnels. Les enseignants dénoncent une division par deux du nombre d'heures d'enseignement technique en atelier, ce qui entraîne une baisse du niveau de compétence des élèves. Plus généralement, c'est d'attractivité et de considération que manquent les établissements d'enseignement professionnel. Pourtant, c'est grâce à ces formations techniques que des élèves peuvent ensuite s'orienter vers des métiers d'arts. Ces filières sont essentielles pour l'avenir du pays, pour les territoires et pour l'économie. Les métiers d'arts représentent 60 000 emplois non délocalisables dans le pays et font le rayonnement de la France à l'international. Aussi, il souhaite savoir ce qu'elle compte faire pour revaloriser l'enseignement professionnel et assurer des formations techniques de qualité.

Réponse publiée le 18 novembre 2025

La réforme des lycées professionnels qui se déploie progressivement depuis la rentrée scolaire 2023 poursuit trois grandes finalités : mieux accompagner chaque lycéen professionnel et lutter contre le décrochage ; faire du lycée professionnel un choix d'avenir pour toute notre économie et donner à l'équipe éducative des moyens pour agir. Afin de développer l'accompagnement des élèves vers l'obtention d'un diplôme et vers l'insertion professionnelle, qu'elle soit immédiate ou après une poursuite d'études, différentes mesures ont donc été mises en place, telles que : la gratification des périodes de stage des élèves de la voie professionnelle, à la charge de l'État et non des entreprises. La gratification est une modalité de valorisation de la voie professionnelle qui souligne l'importance accordée aux temps en entreprise considérés comme temps de formation. Cette mesure soutient aussi l'égalité des chances ; la systématisation de groupes à effectifs réduits pour les enseignements dédiés aux savoirs fondamentaux (mathématiques, français) afin de corriger les fragilités des élèves révélées par les tests de positionnement à l'entrée au lycée , l'organisation de la fin d'année de terminale de baccalauréat professionnel en lien avec le projet de l'élève : soit accéder à l'emploi, soit poursuivre ses études ; les ajustements apportés à la grille horaires du cursus. Le nombre d'heures d'enseignement professionnel n'a pas été divisé par deux : on est passé de 1 260 heures d'enseignement professionnel sur le cursus avant la réforme à 1 189 heures à compter de la rentrée 2024, soit une baisse de 71 heures. Parallèlement, on est passé de 995 heures d'enseignement général à 1070 heures, soit un ajout de 75 heures. Donc au total des heures d'enseignement, on est passé de 2 255 heures à 2 259 heures, soit un ajout global de 4 heures sur le cycle. la création de bureaux des entreprises à la rentrée 2024, un dans chaque lycée professionnel, ce qui vise à ouvrir un réseau professionnel aux jeunes qui en manquent et à créer un point d'entrée pour chaque entreprise du territoire. Un travail a également été engagé en vue d'adapter les cartes des formations en régions et donc l'offre de formation sur les territoires en fixant des objectifs ambitieux afin d'assurer, d'une part, la fermeture de formations qui mènent insuffisamment à l'emploi ou à la poursuite d'études et, d'autre part, l'ouverture de places dans les secteurs plus porteurs (industrie, services à la personne, numérique, énergie, bâtiment durable, mobilités douces, métiers d'art, etc.). La mise en œuvre de ces différentes mesures sera poursuivie. Le dispositif AvenirPro visant à renforcer l'accompagnement des élèves en dernière année de formation pour les aider à mieux comprendre le marché du travail, les attentes des employeurs et à mieux connaître les outils et services à disposition et ainsi favoriser leur insertion, est généralisé à compter à la rentrée.

Données clés

Auteur : M. Éric Michoux

Type de question : Question écrite

Rubrique : Enseignement technique et professionnel

Ministère interrogé : Éducation nationale, enseignement supérieur et recherche

Ministère répondant : Éducation nationale

Dates :
Question publiée le 5 août 2025
Réponse publiée le 18 novembre 2025

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